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Le territoire québécois est vulnérable à plusieurs types de risques naturels dont les principaux sont reliés aux séismes, à l’érosion côtière, aux inondations et finalement aux mouvements de terrain (tant ceux qui se produisent dans les sols, dans la roche et dans la neige). Qui plus est, certains risques naturels peuvent en déclencher d’autres. Ainsi, un séisme peut provoquer un glissement de terrain qui va bloquer un cours d’eau et provoquer une inondation. 

De plus, les changements climatiques récents et leurs incidences sur l’accroissement des mouvements de terrain (e.g. déluge du Saguenay de 1996 avec plus de 1000 mouvements de terrain, les pluies abondantes dans la région de Charlevoix d’avril 2005, les grandes marées de décembre 2010 ou les fortes pluies au printemps 2017 qui ont causés d'importantes inondations et de multiples glissements de terrain) ont illustré le potentiel de changements soudains dans le régime de précipitations sur les paramètres déclencheurs d’instabilité. Ces mêmes changements climatiques entraînent aussi un réchauffement important du pergélisol avec son potentiel d’impacts sur la stabilité des talus dans les régions nordiques, ce qui peut mettre en péril les personnes, les infrastructures dont les routes et les pistes d’atterrissages. Ainsi, parmi l’ensemble des risques naturels, à ce jour, les mouvements de terrain sont responsables de la plupart des décès répertoriés au Québec.

Les projets du Laboratoire d'Études sur les Risques Naturels se concentrent principalement sur les glissements de terrain et leurs conséquences, et ce autant dans les sols que dans la roche, ainsi que dans le milieu marin et terrestre. Les principaux objectifs du laboratoire sont les suivants:

  • Améliorer notre compréhension des processus menant à des mouvements de terrain, tant dans le domaine terrestre que subaquatique et étudier les mécanismes des différents aléas naturels et de leurs possibles interactions.
  • Comprendre les effets des changements climatiques (en particulier dans le Grand Nord et en zones côtières) sur la génération des mouvements de terrain en particulier.
  • Développer et/ou améliorer des critères d'alerte et des plans d’intervention rapide.
  • Développer une approche intégrée de la gestion des risques naturels incorporant le terrain, le laboratoire et les théories en vue de l'évaluation des aléas et des risques associés.
  • Développer les outils d’analyse et de gestion du risque de mouvement de terrain pour la gestion et l’aménagement du territoire.
  • Concevoir et mettre au point des méthodes d’atténuation du risque associées aux mouvements de terrain dans le contexte du Québec et dans une perspective d’adaptation aux changements climatiques.